Dans quel temps sommes-nous depuis la crise COVID-19 ?
Un temps d’arrêt ou un temps de projets ?
Un temps de sabbat, un temps suspendu ?
Un temps pour reprendre la mesure ?

Un temps où il nous est pourtant demandé de donner du temps :  Deux ans de plus pour la retraite. Alors que l’on a manqué de temps pour soi, et que la longueur du temps était insupportable. …Etait-ce le bon timing ?

Un temps qui nous parait pourtant aussi trop court. Un temps qui en nous-même fait débat.

Nous allons réfléchir à notre temps, à partir d’un de verset énigmatique de l’apôtre Paul : 

« Rachetez (réappropriez-vous) le temps présent…(Epître aux Ephésiens chap. 5, 16).  

Ce verset invite à racheter : non pas un temps passé, mais un temps présent.

Et pourquoi, le rachat ? Certains le traduisent par : Rappropriez-vous le temps présent. On verra que le mot d’origine en grec porte bien le sens de rachat, car il est question d’y mettre le prix. Mais la question reste entière.

L’invitation de toutes façons consiste à rentrer dans un « autre temps » : non pas un temps subi, mais un temps voulu. 

Peut-être à entrer dans un temps long , sans perdre de vue l’instant. Un temps de confiance.

Ce verset va donc nous inviter à reconsidérer notre temps aujourd’hui. 

Nous le ferons avec l’aide d’auteurs qui se sont déjà posés des questions  sur le temps.  Des philosophes athées ou croyants, des théologiens  juifs, orthodoxes, catholiques, protestants y compris des Pères de l’Eglise, comme Saint- Augustin.

Ils  nous permettront d’approfondir le temps présent spirituel qui donne parfois sens au monde présent  et à nos existences.